🇫🇷 Un revenu universel à 1400 € par mois : c’est possible, maintenant
- Gaelle Bretin-Tokpo
- Jun 29
- 5 min read
Le revenu de base universel (RBU) n’est pas un rêve lointain. Il est finançable, dès aujourd’hui, pour chaque personne vivant en France. Ce n’est pas un simple filet de sécurité pour les plus pauvres, mais un levier d’émancipation collective, un socle commun pour permettre à chacun de choisir sa vie, contribuer librement, et amorcer une économie post-travail.

Depuis deux siècles, l’humanité a traversé plusieurs révolutions majeures :
⚙️ La révolution industrielle a remplacé la force musculaire par la machine et ouvert l’ère de la production de masse.
⚡ La révolution électrique et chimique a transformé nos manières d’éclairer, de soigner, de chauffer et de produire.
💻 La révolution numérique a bouleversé l’information, la communication et les modes de travail.
Mais aujourd’hui, la révolution de l’intelligence artificielle, de l’automatisation et des technologies autonomes marque un tournant radical.
Ce n’est plus seulement une question d’optimiser ou d’accélérer des tâches humaines : les machines ne viennent plus nous assister, elles nous remplacent.
Ce basculement est inédit. Il ne crée pas de nouveaux emplois au même rythme qu’il en détruit. Il remet en cause la logique même du travail comme fondement de l’existence humaine. Et il exacerbe une autre réalité : les profits générés par ces technologies sont massifs, mais ne bénéficient qu’à une minorité.
Face à ce double constat ( raréfaction de l’emploi et explosion des inégalités) le revenu universel de base devient une réponse structurelle, lucide, urgente; non pas une rustine, mais un nouveau contrat social, qui garantit :
✔️ Une dignité inconditionnelle
✔️ Une liberté réelle de choisir ses activités
✔️ Une transition apaisée vers un monde où la valeur ne passe plus par l’emploi salarié
✔️ Un pas vers l’économie du don, de la contribution choisie, de la création, du soin, du vivant
Et nous pouvons le financer.
Aujourd’hui. En France. De façon juste, stable, soutenable.
Et voici comment👇:

🏢 1. Taxe sur les profits des grandes entreprises
💰 140 milliards €/an
Les multinationales et géants du CAC40 engrangent des bénéfices records. Une fiscalité progressive sur les bénéfices nets (au-delà de 500 M€, avec tranche renforcée au-delà de 2 Mds €) permet de mobiliser cette richesse.
🤖 2. Taxe sur les bénéfices issus de l’IA, de l’automatisation et des plateformes numériques
💰 90 milliards €/an
Les gains de productivité générés sans travail humain doivent contribuer à l’intérêt commun. Cette taxe s’applique aux profits exceptionnels issus de l’automatisation (robots, logiciels, IA, plateformes numériques).
🌍 3. Fonds de prospérité technologique (dividende citoyen)
💰 100 milliards €/an
Un fonds souverain national, alimenté par les bénéfices d’acteurs majeurs (Total, Amazon, Dassault, OpenAI, LVMH…), reverse chaque année un dividende égalitaire aux habitant·es, inspiré des modèles norvégien et alaskien.
💸 4. Lutte renforcée contre la fraude et l’évasion fiscales des entreprises
💰 60 milliards €/an
Les montages offshore, fausses filiales, et transferts de bénéfices coûtent des dizaines de milliards. Avec une volonté politique forte, cette fuite fiscale peut être largement contenue.
👑 5. Lutte contre la fraude et l’évasion fiscales des très hauts revenus
💰 40 milliards €/an
Une fiscalité juste et contrôlée permettrait de récupérer une part significative de l’impôt échappé par les grandes fortunes via holdings, trusts, et stratégies d’optimisation extrême.
🏡 6. Réallocation d’aides sociales redondantes
💰 80 milliards €/an
Le revenu universel remplace ou absorbe certaines prestations (RSA, prime d’activité, AAH partielle, aides logement), sans perte de protection. Cela libère une enveloppe existante.
🧾 7. Réduction des niches fiscales inefficaces ou injustes
💰 70 milliards €/an
Certaines niches (ex : œuvres d’art, défiscalisation immobilière, placement spéculatif) profitent aux plus riches ou à des intérêts privés. Leur suppression ciblée permet une redistribution.
📈 8. Taxe sur les transactions financières spéculatives
💰 35 milliards €/an
Une taxe minime sur les flux boursiers à haute fréquence génère des recettes stables sans affecter l’économie réelle ou les épargnant·es. Inspirée de la taxe Tobin, déjà appliquée ailleurs.
🌿 9. Taxe écologique juste et redistribution verte
💰 20 milliards €/an
Cette taxe concerne uniquement les grands pollueurs, les importations à fort impact carbone et les secteurs non engagés dans la transition. Les citoyen·nes, PME, automobilistes ou agriculteurs modestes ne sont pas concernés.
⛽ 10. Suppression progressive des subventions nuisibles à l’environnement
💰 25 milliards €/an
Subventions aux énergies fossiles, aides à l’agro-industrie ou au transport routier intensif : une suppression graduelle permet de rediriger ces fonds vers le revenu universel et l’écologie.
📋 11. Simplification et réduction des coûts administratifs liés à la gestion des aides
💰 20 milliards €/an
Le revenu universel réduit drastiquement la complexité administrative : moins de dossiers, de contrôles, de guichets = économies structurelles majeures.
🌸 12. Effets induits positifs (économies indirectes)
💰 60 milliards €/an
Moins de pauvreté = moins de dépenses de santé, de justice, d’urgence sociale et de chômage. L’accès universel à un socle de sécurité crée un cercle vertueux durable.
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🧮 Total mobilisé :
💰 740 milliards €/an
🎯 Objectif atteint :
💶 Revenu universel de 1 400 € net / mois / résident·e (≈ 68 millions de personnes)
Grâce à une modulation intelligente par impôt négatif, seules les personnes réellement en besoin reçoivent la totalité. Les plus riches reçoivent moins ou sont fiscalement réajustés.
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🌱 Logique éthique et économique :
Ce financement ne pèse ni sur les classes moyennes, ni sur les classes populaires, ni sur les PME ou TPE.
Il repose uniquement sur :
✔️ les multinationales et très grandes entreprises aux profits massifs,
✔️ les revenus ultra-élevés,
✔️ la richesse technologique concentrée,
✔️ les flux financiers spéculatifs,
✔️ la rationalisation des dépenses publiques existantes,
✔️ les effets positifs systémiques du revenu universel.
Les grandes entreprises (non-multinationales) peuvent être concernées progressivement, selon leur chiffre d’affaires ou leurs bénéfices nets. Un barème progressif garantit que les plus grosses structures contribuent davantage, sans étouffer l’économie réelle.
Conclusion :

Le revenu de base universel n’est pas une utopie; c’est un choix de société.
Les ressources existent. Ce qui manque, c’est le courage politique et l’imaginaire collectif pour s’autoriser un monde où chacun compte, où la richesse sert le vivant, et où le travail redevient un choix, non une condition de survie.
Ce RBU ne sera pas financé par la dette ou l’austérité. Il ne taxera pas, ni les petits commerçants, ni les artisans, ni les classes moyennes, ni les entreprises locales. Il mobilisera les rentes extrêmes, les profits automatisés massifs, les privilèges fiscaux des ultra-riches et les excès des grandes concentrations de pouvoir économique.
Et ce n’est qu’un début : le RBU est la première marche d’un monde plus solidaire, plus vivant, plus souverain.
